Le Conquil : Visitez des habitats troglodytiques fortifiés, dans la forêt

Venez vous promener dans une forêt, où sont disséminés à flanc de falaises, de superbes habitats semi-troglodytiques et des abris troglodytiques fortifiés... À Saint-Léon-sur-Vézère, l’un des Plus Beaux Villages de France, niché dans un méandre de la rivière, se trouve le Parc du Conquil qui offre une agréable promenade ombragée, dans un environnement boisé, juste en surplomb de la rivière ! Nos ancêtres ont habité ces lieux il y a des milliers d’années et ils ont laissé des traces au fil des siècles, à découvrir aujourd’hui en cheminant sur le sentier bordé de panneaux pédagogiques. Une balade qui plaira à toute la famille !

Photos et vidéo de l’article © Guide du Périgord

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Le Conquil, un trésor dans son écrin de nature

Lorsque l’on est assis à Saint-Léon-sur-Vézère, au bord de la rivière à manger une glace, peut-on se douter qu’en face se trouve un majestueux parcours, où la falaise est constellée des traces laissées par nos ancêtres de la préhistoire ? Le site du Conquil se trouve juste après le pont de l’autre côté de la Vézère. Il est important ici de comprendre la géographie du lieu : sur ce côté de la rivière, la falaise se poursuit ensuite vers Sergeac, par le biais d’un chemin (que l’on peut d’ailleurs emprunter et qui est fort joli). Sergeac est un haut lieu de la préhistoire, on y a retrouvé de nombreux éléments de parure et de vêtements dans le vallon de Castelmerle. Si toute la région est légataire de magnifiques abris-sous-roche, on peut dire que dans ce petit coin de Périgord Noir, ils sont particulièrement nombreux et bien conservés.

Au Conquil, on sait que l’aménagement de la falaise date au moins de l’âge de bronze et du fer primaire (-2200/-500 av JC)… Au moins ? Oui, peut-être retrouvera-t-on des traces plus anciennes, car Le Conquil est en cours de préparation pour de nouvelles fouilles, pour mettre en lumière la présence humaine et comprendre de manière plus approfondie, l’occupation des lieux. En venant au Conquil, vous participez à la redécouverte d’un vrai trésor ! En attendant, prenez vos billets et en route pour une exploration de ce vallon, le long du sentier pédestre aménagé avec des panneaux d’interprétation. Le Conquil est un site géré en famille, vous croiserez peut-être Annabelle et Baptiste, qui ont repris le site en 2014 et le développent depuis avec beaucoup de passion. Ils travaillent dur pour l’améliorer chaque année pendant la saison hivernale et l’été ils sont sur place, parfois accompagnés de leurs deux charmantes petites filles.

Photo : Le Château de Clérans à Saint-Léon-sur-Vézère , que l'on aperçoit en arrivant au Conquil

Des grottes, abris-sous-roches et des habitats troglodytiques

La balade commence par un sentier qui plonge dans le vallon, en longeant la falaise calcaire. Il y a des marches, mais je vous recommande de venir muni de bonnes chaussures. Nous sommes venus en fin de journée, la lumière était magique au travers des arbres qui jouent avec les rayons du soleil ! On commence l’exploration (qui plaît beaucoup aux enfants, car le site est assez sauvage) par des petites grottes qui affleurent le rocher. Certains espaces sont en cours de nettoyage et encore parsemés de mousses et de fougères, on pénètre à l’intérieur et il fait sombre : petit frisson !

À mesure que l’on avance, on voit différents aménagements dans les abris-sous-roches naturels de la falaise. En Périgord Noir, la roche calcaire a été creusée par la rivière mais aussi l’eau de pluie qui s’infiltre pour ensuite faire s’écrouler des pans de falaise, créant des anfractuosités naturelles qui ont été habitées à différentes époques de l’humanité. Dans les salles fortifiées que nous découvrons, les panneaux nous apprennent que le site est habité depuis environ 4000 ans, on y voit différents types d’amélioration du confort de ces logis bruts. On suppose que les habitants des plaines se réfugiaient là pendant des invasions, lorsqu’ils se sentaient en danger. On voit une drôle de structure en pierre, en forme de vasque dans le sol, que l’on pensait être une meule. Une communauté de paysans vivait sur le site au Moyen-Âge, on en découvrira plusieurs installations au fil de la visite, auraient-ils moulu du grain à cet endroit ? Une autre hypothèque avance que cette vasque pouvait servir pour réaliser des sacrifices de taureaux (animal vénéré dans le culte de Mithra) puis des baptêmes dans le sang de l’animal. C’est pour en savoir plus sur les installations présentes sur le site, qu’Annabelle et Baptiste vont faire réaliser des fouilles encadrées par des professionnels prochainement.

  

On découvre ensuite un très large et impressionnant abri, avec des espaces, non pas pour les poutres (trous de boulins) comme on le voit dans les autres abris, mais pour des volatiles : c’est un gigantesque pigeonnier ! Puis on monte en empruntant un escalier massif, taillé dans la roche… Pour rejoindre un abri plus rudimentaire, avec un espace pour faire le guet, une réserve d’eau, un silo à grain, un endroit pour le sommeil, un espace pour les animaux et même des traces d’un foyer. On longe ensuite la falaise, le sentier se blottissant contre elle, pressé par le bois et plus bas la rivière : c’est si joli ! Un peu plus loin, l’abri des réserves et son four entièrement reconstruit en pierres sèches d’origine, trouvées sur place.

La grotte du Jugement

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Le clou du spectacle : Les salles fortifiées troglodytiques

Notre partie préférée, furent les salles fortifiées. Pour les atteindre, il faut se rendre tout au bout du site (environ 500/600m de marche) et remonter la falaise jusqu’à découvrir un incroyable investissement du rocher à cet endroit… Les salles fortifiées, c’est une succession de 3 voire 4 salles (selon vos talents d’acrobates). On y pénètre par une petite porte et on découvre une première salle d’une dimension exceptionnelle. On n’imagine pas qu’un véritable petit appartement se trouve ainsi édifié au creux de la falaise. Il y a un foyer, une pièce fermée, une chambre, tout cela parfaitement délimité par des cloisons (dont une a été reproduite). On avance ensuite sur un pont, très sécurisé, mais à l’époque c’était un pont à bascule : une mesure pour faire rapidement glisser les éventuels assaillants plusieurs dizaines de mètres plus bas, direct dans la Vézère ! Penchez-vous si vous n’avez pas le vertige…

Une deuxième salle servait elle aussi d’espace de vie, mais aussi de surveillance : on peut voir différents postes d’observation. Les troisième et quatrième salles s’atteignent en se contorsionnant dans le rocher, car elles sont bien cachées et difficiles à atteindre… Étaient-ce des chambres ? Des abris pour se dissimuler ? Les enfants adorent ce cheminement digne d’un film d’aventure !

On fait maintenant demi-tour et on profite du spectacle dans l’autre sens, le paysage n’est pas tout à fait le même, vous avez une nouvelle vue sur la falaise. Au terme de la visite, on a parcouru un peu plus d’un kilomètre, pour rejoindre le centre du parc. Sur place, deux autres espaces de loisirs s’offrent à vous : Le Parc aux Dinosaures, pour remonter le temps et cheminer sur le dessus de la falaise dans un contexte plus lumineux et en traversant une pinède, tout cela ponctué de panneaux d’information et de dinosaures animés ! Vous pouvez aussi réserver pour faire de l’accrobranche au préhistobranche,  il y a plus de 10 parcours au cœur des arbres avec vue sur le village. Nous vous souhaitons une très belle journée au Parc Le Conquil !

  

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