L'abri Pataud

Discover Perigord & the Dordogne

A l’entrée des Eyzies, en direction du centre, l’abri Pataud me tend les bras pour que j’aille le visiter. Le site est ouvert du dimanche au jeudi et les visites ont lieu toutes les heures (entre 10 et 12 heures, 14 et 18 heures et une heure de plus dans la matinée juillet-août). Des tarifs réduits sont proposés et en lien également avec le Musée National de la Préhistoire. Juste à côté, la boucle de la Micoque qui permet d’accéder au centre-ville à pied en passant sous la roche ! J’aime beaucoup !! Je vous conseille d’arriver un peu à l’avance pour prendre les tickets pour ne pas passer à côté d’une visite !

C’est parti pour les 45 minutes de visite qui comporte l’abri et le musée. La guide m’explique qu’avant la découverte, l’abri appartenait à Monsieur Pataud dont la grange est visible sur une partie de la paroi, au-dessus de l’abri. Le sol où je me trouve est donc plus bas que le sol d’origine. L’abri Pataud vient de voir dix années de fouilles archéologiques se terminer, la visite se fait donc sur un chantier géant avec le carroyage au-dessus de ma tête et les différents niveaux autour et en-dessous de moi ! Le sol le plus bas descend à -34000 ans, c’est pas mal !

La guide me raconte l’histoire chronologique de l’abri avec sa découverte, les fouilles et son aménagement et elle me montre les différentes stratigraphies. Les panneaux me montrent Pataud à différentes époques et selon le mobilier retrouvé (os, silex, morceaux de bois), il est possible d’identifier les changements de faune et de flore. Les panneaux représentent donc cette faune et cette flore qui fluctue au fil des stratifications.

En montant au premier étage, une vitrine expose une silhouette de femme gravée dans un bloc de pierre retrouvée dans l’abri. Elle date de -24000 ans et est dans un état de conservation remarquable. Depuis l’étage je peux voir le site archéologique dans sa totalité et d’un point de vue différent. Je vois plus précisément les différentes structures.

J’arrive ensuite en face de la couche 2 dans laquelle six squelettes ont été mis au jour : trois adultes et trois enfants. Une vitrine expose un moulage d’une de ces dépouilles, une femme plus précisément. Les vrais squelettes sont entreposés à Paris ! J’écoute les explications de ces découvertes, tout le mobilier retrouvé est en partie stocké dans le musée où je me dirige à présent !

Au revoir abri et bonjour la cave troglodytique ! Le plafond rocheux est super ! Le musée est dédié au professeur américain Movius qui a été le premier à mettre les pieds à Pataud pour réaliser des fouilles. La guide m’explique que sous mes pieds, un autre site archéologique ne demande qu’à être étudié ! Je vais chercher ma truelle et je reviens !!

Cette partie se fait en visite libre. Je tombe tout d’abord sur un miroir qui renvoie au plafond rocheux du musée, j’aperçois un bouquetin gravé d’une finesse exceptionnelle ! Aux murs, des panneaux donnent des explications sur les chantiers passés et actuels et les vitrines renferment silex, ossements, outils ou encore maquettes. J’apprécie particulièrement le squelette reconstitué d’une main, c’est surprenant!

Je retrouve de nouveau des images illustrant l’évolution du paysage et des tableaux récapitulatifs des différentes datations préhistoriques. J’ai également un coup de cœur pour les mini-loupes qui permettent de bien voir les tous petits ossements tels que les vertèbres de poissons ou de batraciens !! Au centre, une statue d’une jeune femme. Je n’ai pas vu de cartel pour m’indiquer qui elle est. Mystère et boules de gomme !!

Je connais maintenant ce qui se cache derrière la grande porte en fer de l’abri Pataud. C’est un super site archéologique qui permet de bien comprendre les étapes d’un chantier de fouille et de visualiser les différentes strates. Le musée complète la visite du chantier avec une large palette d’objets préhistoriques très bien conservés ! Pataud renferme une belle histoire qui mérite d’être écoutée !